Histoire
Orvin – un brin d’histoire
Mais la première mention d’Orvin remonte au 19 mars 866, dans le diplôme de confirmation de diverses terres au monastère de Moutier-Grandval par le roi Lothaire II de Lorraine. Le nom de cette chapelle d’Ulvinc nous livre son sens : « chez les descendants d’Ulf » ; c’est-à-dire que le vallon avait été attribué, lors de la migration des peuples germaniques, à un chef du nom de « Ulf = loup ». Ce nom d’Ulvinc évolua, au cours des siècles, par Urvin à Orvin en français, par Ulvingen à Ilfingen en allemand. A cette explication étymologique, les anciennes gens d’Orvin préfèrent une explication par leur patois : c’est la légende d’Orvin figurée dans les armoiries de la commune, déjà sculptée au 18ème siècle sur les fonds baptismaux de l’église d’Orvin. Rappelons-la brièvement : un chasseur se trouva nez-à-nez avec un ours qu’il traquait dans la Roche. Loin de s’enfuir, il fit face et s’écria : Or, vin ! (soit, en patois : Ours, viens !). Puis il enfonça son épieu dans le corps de l’animal.
L’apparition du chemin-de-fer fut au désavantage d’Orvin, les routes se trouvant délaissées par les autorités centrales. Le village vécut ainsi, replié sur lui-même, dans son isolement géographique, jusque vers les années 1950. Dès lors, par l’augmentation du trafic automobile et l’amélioration des routes, le village se développa à un rythme rapide (augmentation de la population de 1900 – 1950 : 2,5 %, de 1950 – 1970 : 32,5 %).
L’implantation de l’industrie – tentée déjà en 1910 par les frères Aufranc – s’est vraiment marquée par la construction d’une succursale de la fabrique Schäublin en 1954, la fondation de l’entreprise Léchot dès 1961 et l’ouverture de nombreux ateliers. La transformation du village paysan d’antan se marque aussi par la construction d’une nouvelle école en 1963, de la prise d’eau souterraine à Jorat en 1967, d’une école enfantine en 1973, de la résidence médico-sociale pour personnes âgées Les Roches en 1991.
Il ne faut pas oublier le développement spectaculaire du lieu de détente privilégié des Biennois et Soleurois : les Prés-d’Orvin. 181 chalets en 1950, 332 en 1975, 339 en 1998. Début 1999, la commune devient l’actionnaire principal de la société Téléskis SA Les Prés-d’Orvin.